Tecmas dominateur…!

Après une semaine d’essais sur le circuit Paul Ricard, nous étions les plus rapides sur la piste et lors des ravitaillements.

Pole-position, meilleur tour en course (Kenny Foray en 1’53’’626) et… abandon !

Depuis notre formidable victoire aux 24 Heures du Mans 2023, pour notre première sortie officielle en catégorie Superstock du championnat du monde d’Endurance, Tecmas n’a vu qu’une seule fois le drapeau à damier, à Spa, en juin dernier en terminant 9e en Superstock suite à une chute. Notre BMW M1000 RR n°9 a été contrainte à l’abandon à 4h20 du matin ce dimanche. Avec toujours le même scénario. A savoir, des chronos en qualifs au top, le meilleur tour en course et un abandon sur casse mécanique.

Les trois pilotes Tecmas sont, en effet, à créditer d’un sans-faute. Ont-ils trop tiré sur la mécanique dans la longue ligne droite du circuit Paul-Ricard ? « Non, coupe Arnaud Sassone. Par rapport à la moto du FSBK, nous avons même baissé le régime moteur de 600 tours… ». Un Arnaud Sassone très abattu. Frustré aussi. « La déception est à la hauteur de nos ambitions. C’est rageant car tout marchait bien… ».

En tête jusqu’à 2 heures du matin

Trop bien. En effet, après un début de course solide où la n°9 avait constamment été aux avant-postes, un relais de haute volée de Kenny Foray lui avait donné une grosse marge de sécurité. Durant la 4e heure de course, Tecmas s’était propulsé tout en haut du classement du Superstock. A deux heures du matin, après la 11e heure de course, la n°9 menait toujours le bal avant un arrêt inopiné au stand pour remédier à la rupture d’un tendeur de chaîne. Rien de grave, sinon un peu plus de trois minutes perdues… En quittant le stand, la n°9 était encore troisième, dans le même tour que la moto leader du Superstock. Autant dire que tous les espoirs étaient permis. « On va repartir au charbon pour aller chercher la gagne » tempérait alors Arnaud Sassone. Seule la victoire est belle, en effet. La possibilité d’accrocher la troisième marche du podium de la Coupe du Monde FIM après les cinq points de la pole et les dix points du classement intermédiaire des 8h de course, était une motivation supplémentaire. Chose fait au fil des relais suivants, mais à 4 heures du matin, Jan Bühn ressentit une grosse perte de puissance. De retour au stand, le staff ne tardait pas à rendre son verdict. Comme à Spa et au Bol l’an dernier, panne mécanique, synonyme d’abandon, à 4h20’ ! « Franchement, il y a de quoi être en colère, aucune des trois BMW engagées en Stock n’a pu rallier l’arrivée. Il y a des remises en question à faire, concernant, notamment, la fiabilité. La performance, c’est bien. Avoir la bonne stratégie aussi mais ça ne sert à rien si on ne va pas au bout. » maugréait le boss. En Endurance, c’est bien connu, passer le drapeau à damier est déjà une victoire.

« On va maintenant reporter tous nos efforts sur le championnat de France de Superbike. Kenny (Foray) a un titre à défendre. Il a une bonne avance sur Alan Techer mais il reste encore deux courses, dans quinze jours au Castellet et il faudra répondre présent car mathématiquement, rien n’est joué » prévient Arnaud Sassone.

Texte : Christian Ragot
Photo : SV Agency